…Une exigence encore plus forte localement puisque le déficit ď’image des vins du Languedoc nous oblige à nous dépasser pour montrer que les vins d’ici n’ont désormais rien à envier à de grands noms.
Comment vous y prenez-vous?
On part généralement de l’histoire du produit et on essaie de l’inscrire dans la modernité en rejoignant les tendances du moment.De même on se sert souvent du nom de la cuvée, qui demeure l’affaire du vigneron, ou de la personnalité du
producteur pour raconter une histoire. Le texte de l’étiquette compte beaucoup. Les couleurs utilisées restent traditionnelles : le doré, ľargenté, le violet, le rouge et le vert anisé. Et c’est surtout le choix de les associer avec des couleurs
moins conventionnelles. comme le orange ou le fushia, qui va nous permettre de sortir de l’ordinaire. On expérimente également sur le choix des polices de caractère des textes. Le but, c’est de faire du vigneron un créateur. Un créateur de goût et de sensations.
Y a-t-il des contraintes ?
La première, c’est la loi Evin, qui encadre la communication sur le vin. La seconde, c’est la difficulté de moderniser une identité sans la perdre. Les producteurs veulent de l’audace mais aussi de la cohérence. Et il importe de respecter cet équllibre. Avec un produit saisonnier du type vin rosé ou vin nouveau on peut se permettre de tenter des choses et on s’amusera plus facilement que sur un vin de garde. Car plus un vin est élaboré, à moins qu’il
ne s’agisse ď’une cuvée spécifique plus on tendra vers une certaine sobriété qui sera le gage du respect de la dimension humaine du travail fourni. En outre, le vin est un produit dont la renommée se construit dans la durée. Une bonne communication est donc une communication durable, qui donne à un produit une
identité pérenne que le propriétaire saura défendre avec fierté.